Introduction

Les activités industrielles, telles que la combustion de combustibles fossiles pour produire de l’énergie, ont libéré dans l’atmosphère des quantités excessives de gaz à effet de serre (GES) retenant la chaleur, tels que le dioxyde de carbone (CO2). Depuis l’ère préindustrielle, les concentrations moyennes mondiales de CO2 sont passées de 280 parties par million (ppm) à 424 ppm en 2023. Cette évolution sans précédent a entraîné un changement climatique généralisé, faisant peser des menaces sur les écosystèmes et les sociétés du monde entier. Malgré des objectifs ambitieux comme l’Accord de Paris, il s’est avéré difficile de mobiliser les efforts des gouvernements en matière d’atténuation du changement climatique, et les communautés du monde entier ressentent les effets de celui-ci. Rien qu’en 2023, des vagues de chaleur record, des feux de forêt, des sécheresses, de fortes précipitations et des inondations extrêmes ont touché de nombreuses communautés partout au Canada et dans le monde.

Bon nombre de communautés, notamment en Nouvelle-Écosse, ressentent les effets du changement climatique. Ces dernières années, la province maritime a connu une myriade d’événements météorologiques extrêmes atypiques par rapport aux tendances climatiques historiques de la région. En février 2023, la NouvelleÉcosse a connu un vortex polaire, qui a provoqué un refroidissement éolien inférieur à -40 °C, ravageant de nombreuses cultures horticoles dans la province. En mai 2023, la province a connu sa saison de feux de forêt la plus dévastatrice : plus de 25 000 hectares ont été brûlés et environ 200 maisons détruites. En juillet 2023, des pluies torrentielles (250 mm en 24 heures) et des crues soudaines ont entraîné l’état d’urgence sur tout le territoire et de graves dommages aux infrastructures. En février 2024, la province a connu des chutes de neige extrêmes, certaines parties de la province étant ensevelies sous 150 cm de neige, entraînant ainsi le décret d’un nouvel état d’urgence. En outre, la Nouvelle-Écosse a connu une augmentation de la fréquence et de la gravité des ouragans et des tempêtes post-tropicales, comme les ouragans Dorian (2019), Fiona (2022) et Lee (2023), apportant des vents violents, de fortes précipitations et des ondes de tempête qui accélèrent l’érosion côtière.

Étant donné que les émissions de gaz à effet de serre ne connaissent pas de frontières, chaque juridiction a un rôle à jouer dans l’atténuation du climat. Bien que la Nouvelle-Écosse soit située en périphérie d’une région d’Amérique du Nord densément peuplée et fortement industrialisée, il est impératif que la province réduise également ses propres émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, il faudra développer l’économie propre, notamment la production d’énergie propre, l’électrification des chaînes d’approvisionnement, la modernisation de l’infrastructure du réseau, l’adoption de technologies écoresponsables et l’augmentation des capacités de transmission. Des efforts de développement de la main-d’œuvre, une collaboration avec l’industrie, des changements culturels et des modifications des politiques et des programmes seront nécessaires pour faire progresser l’économie de l’énergie propre en Nouvelle-Écosse.
 

Exposé de politique

 

Pour citer ce document :

Clark, A. et Legere, T. Mars 2024. Renforcer l’économie de l’énergie propre de la Nouvelle-Écosse : exposé de politique du CTIC. Conseil des technologies de l’information et des communications (CTIC). Ottawa, Canada. Les auteurs sont classés par ordre alphabétique.