Le 3 octobre prochain, le Québec votera pour décider quel parti dirigera la province pour les quatre prochaines années. Les sondages d’opinion montrent actuellement que le favori est la Coalition Avenir Québec, qui est au pouvoir depuis 2018, alors qu’il a remporté la victoire face aux libéraux provinciaux.
Compte tenu de la taille de l’économie québécoise et de l’importance de son secteur numérique pour le reste du Canada, le CTIC a passé au peigne fin les plateformes et les promesses de chacun des partis pour voir où ils se situent par rapport aux enjeux clés de l’économie numérique du Canada, notamment la prospérité et la croissance, les talents de la main-d’œuvre, la diversité l’équité, et l’inclusion, ainsi que la durabilité.
Coalition Avenir Québec (CAQ)
Souhaitant s’appuyer sur le succès de son précédent mandat, la Coalition Avenir Québec (CAQ) a présenté des plans pour protéger et promouvoir la langue et la culture françaises, prioriser la protection de l’environnement et investir dans l’économie numérique et l’énergie propre.
Talents et diversité, équité et inclusion (DEI)
La CAQ planifie d’accroître le contrôle du Québec sur son immigration et de réduire le seuil d’immigration annuel de 70 000 à 50 000, dont 80 % de francophones. La CAQ exigerait que toutes les nouvelles arrivantes et tous les nouveaux arrivants passent un test de langue et de valeurs, et la province accepterait moins de réfugiées/réfugiés et moins d’immigrantes et d’immigrants dans le cadre du programme de réunion des familles. Enfin, la CAQ prévoit investir 348 millions de dollars dans la formation professionnelle pour remédier aux pénuries de main-d’œuvre et diplômer 30 000 personnes de plus que prévu d’ici 2026 dans des secteurs clés, comme la construction.
Prospérité et croissance
En termes de prospérité et de croissance, la plateforme de la CAQ prévoit de s’attaquer à la hausse du coût de la vie en accordant des réductions d’impôts à la classe moyenne et des paiements uniques aux citoyennes et citoyens ainsi qu’aux ainées/ainés à faible revenu. De plus, le parti a promis un plafond de 3 % sur le prix des services publics pour les quatre prochaines années. Afin de soutenir l’économie locale, le parti propose de modifier les règles d’approvisionnement, notamment par une campagne d’achat local destinée au public. Il a également promis de s’attaquer aux conditions économiques difficiles des petites villes du Québec.
La CAQ a également signalé son engagement à améliorer l’infrastructure numérique de la province en investissant dans l’accès à l’Internet haute vitesse et en numérisant les services gouvernementaux dans toute la province. La plateforme de la CAQ décrit deux zones d’innovation, Sherbrooke et Bromont, qui soutiendront les avancées dans les domaines de l’informatique quantique et de la fabrication, et amélioreront le développement de la recherche multidisciplinaire.
Durabilité
Conformément aux objectifs fédéraux pour 2030 visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 à 45 % par rapport aux niveaux de 2005, la CAQ prévoit réduire les émissions de 37,5 % par rapport aux niveaux de 1990, et vise à atteindre la carboneutralité d’ici 2050. La CAQ prévoit atteindre les objectifs de réduction des émissions en interdisant la vente de véhicules à essence d’ici 2035 et en développant de nouveaux projets hydroélectriques. M. Legault affirme que les nouveaux projets hydroélectriques pourraient également permettre de renforcer les liens avec les communautés autochtones éloignées.
La vision de M. Legault consiste à ce que le Québec devienne la plaque tournante pour les batteries vertes en Amérique du Nord en exportant son hydroélectricité. En plus des contrats d’exportation d’hydroélectricité déjà conclus, dont l’important contrat du Québec avec New York, le gouvernement de la CAQ continuera de promouvoir les avantages de son énergie propre auprès des régions voisines. La CAQ prévoit également développer davantage la production d’énergies renouvelables, avec un accent particulier sur l’énergie éolienne.
En outre, la CAQ prévoit de consacrer 650 millions de dollars à la gestion des eaux usées, à la protection des lacs et des rivières et à des projets visant à rendre les zones naturelles plus accessibles. La CAQ encourage également les systèmes alimentaires durables en fournissant un soutien financier aux agricultrices et agriculteurs qui poursuivent des initiatives d’agriculture durable et en éduquant les jeunes sur la nutrition, le jardinage et le compostage. Les méthodes exactes que la CAQ emploiera pour mener à bien ces politiques environnementales ne sont pas détaillées dans sa plateforme.
Québec solidaire
Québec solidaire (QS) a choisi la formule de leadership à deux personnes, agissant en tant que co-porte-parole. Cette formule est représentative de l’accent mis sur les questions sociales dans la plateforme électorale de 2022 de QS. Le parti a conçu sa plateforme autour du soutien aux travailleuses et travailleurs et aux nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants, de la taxation des plus riches et d’une forte focalisation sur la politique environnementale.
Talents et diversité, équité et inclusion (DEI)
Dans sa plateforme électorale en 20 points, le parti s’est engagé à travailler avec les communautés autochtones et à adhérer à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. La position de Québec solidaire en matière d’immigration comprend la reconnaissance des titres de compétences étrangers et l’amélioration de l’intégration des immigrantes et immigrants au marché du travail de la province.
Le parti prévoit également de développer des formations ciblées pour les compétences en demande afin de combler les pénuries de main-d’œuvre et de talents dans les industries clés. S’il est élu, QS reconnaîtra les droits des travailleuses et travailleurs à distance et des travailleuses et travailleurs numériques en vertu de la Loi sur les normes du travail. Pour assurer l’accessibilité des services et des outils numériques, le parti mettra en place des ateliers de littératie numérique et de fabrication numérique.
Prospérité et croissance
La plateforme de QS vise à aborder les problèmes économiques de la province en se focalisant sur le soutien social et éducatif des résidentes et résidents du Québec à faible revenu. Pour financer ces programmes, le parti prévoit de revoir le code des impôts, de créer de nouvelles tranches pour les personnes à revenu élevé et de modifier la façon dont les gains en capital sont imposés. D’autres politiques prévoient de réduire la dépendance des municipalités à l’égard de l’impôt foncier et d’apporter des changements au système de déclaration pour lutter contre l’évasion fiscale. Québec solidaire vise à soutenir les économies régionales par le biais de ses engagements environnementaux en investissant dans les industries qui soutiennent les technologies vertes ainsi qu’en modifiant les règles d’approvisionnement afin de promouvoir la consommation d’origine locale.
Le parti affirme qu’il renégociera les accords de libre-échange que le Canada a négociés au nom du Québec et qu’il conclura des accords de coopération commerciale internationale qui respectent les droits individuels et collectifs. Plus précisément, les négociations seraient axées sur les droits des peuples autochtones, ainsi que sur la justice sociale et environnementale. S’il est élu, le parti vise à utiliser cette politique pour réduire les inégalités Nord-Sud en minimisant les importations en provenance du Sud, relocaliser l’économie, et devenir moins dépendant des importations. D’autres promesses de la plateforme qui pourraient avoir un impact significatif sur les Québécoises et Québécois sont les aspirations du parti à nationaliser et décentraliser toutes les fournisseuses et tous les fournisseurs d’énergie renouvelable pour rendre la production d’énergie entièrement publique au Québec, ainsi que leur plan pour interdire tout nouvel oléoduc et gazoduc au Québec.
Le parti souhaite promouvoir la concurrence au sein de l’industrie des télécommunications et a proposé de transférer l’autorité réglementaire du gouvernement fédéral au gouvernement provincial. Le parti croit qu’un tel changement pourrait favoriser un accès juste et équitable aux services numériques à travers la province, particulièrement dans les régions rurales. Québec solidaire propose également une focalisation accrue sur le contenu numérique, notamment pour promouvoir et protéger la langue française et sa culture unique.
Durabilité
Le plan climatique 2030 du parti a été élaboré en collaboration avec huit climatologues, dont deux ont contribué aux rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Les objectifs de réduction des émissions proposés par QS dépassent ceux proposés par tout autre parti en lice, avec des plans visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55 % par rapport aux niveaux de 1990 d’ici 2030. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, QS mettrait en œuvre de nouvelles réglementations, qui comprendront une taxe supplémentaire de 15 % sur les VUS et les véhicules très polluants, ainsi qu’une taxe dissuasive sur les émissions excessives de gaz à effet de serre commençant à 100 $ la tonne. Québec solidaire mettra également en œuvre de nouvelles lois contre le gaspillage alimentaire et interdira le transport d’hydrocarbures par oléoducs et gazoducs dans la province. Leur plan climatique devrait nécessiter « 7 milliards de dollars en frais d’exploitation et 29 milliards de dollars en dépenses d’investissement au cours du premier mandat. »
Parti libéral du Québec
La plateforme du Parti libéral du Québec (PLQ) se concentre sur l’investissement dans l’économie verte par le biais de son projet ÉCO. Ce projet vise à combler les lacunes en matière de talents et de compétences en réduisant l’arriéré d’immigrantes et d’immigrants et priorisera l’amélioration des compétences de la main-d’œuvre actuelle afin de combler les pénuries sur le marché du travail.
Talents et diversité, équité et inclusion (DEI)
La plateforme du PLQ fait écho à une préoccupation générale concernant la pénurie de main-d’œuvre. Pour combler les postes vacants, le parti planifie de développer un REER incitatif pour la formation que les entreprises pourront utiliser pour s’assurer que des programmes de formation efficaces sont en place, y compris des programmes d’amélioration des compétences pour aider les travailleuses et travailleurs à s’adapter aux nouvelles technologies. Les autres politiques de la plateforme comprennent la réduction de l’écart salarial entre les hommes et les femmes, la réduction des frais de garde d’enfants à 8,70 $ par jour et la reconnaissance de l’accréditation étrangère ou interprovinciale. Le parti propose également de prendre en charge le Programme des travailleurs étrangers temporaires du gouvernement fédéral afin d’accélérer le processus d’immigration et d’offrir aux nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants des programmes de formation en français. Le PLQ s’est également engagé à respecter le principe de Joyce à la suite de consultations avec les communautés autochtones et a reconnu le racisme systémique comme un facteur dans l’évaluation des résultats en matière de santé des Autochtones.
Prospérité et croissance
De nombreuses politiques fiscales du PLQ sont conçues pour faire face aux augmentations du coût de la vie : par exemple, l’octroi de nouveaux crédits d’impôt aux particulières et particuliers et la mise en place de nouvelles taxes pour dissuader les comportements susceptibles de faire augmenter le coût de la vie. Le parti prévoit de réviser le système fiscal pour le rendre plus favorable aux PME et mieux soutenir la recherche et le développement locaux. Le PLQ prévoit également de modifier les critères d’attribution des subventions gouvernementales afin de ne pas se baser uniquement sur les chiffres bruts de création d’emplois, mais d’inclure également des mesures liées à la durabilité et à la production à valeur ajoutée.
Le PLQ s’attend à ce que des investissements étrangers soient nécessaires pour soutenir son projet ÉCO, qui se concentre sur le développement de l’hydrogène vert et l’adoption de l’écotech dans les secteurs existants. Le parti vise à tirer parti de l’avantage de la province en matière d’hydroélectricité, en se positionnant comme un fournisseur majeur de tous les types d’énergie renouvelable d’ici 2035. Afin de soutenir l’expansion du potentiel hydroélectrique du Québec, le PLQ établirait une nouvelle société de propriété provinciale, Hydrogène Québec, qui sera chargée de coordonner le développement de l’industrie. Le PLQ affiche son intention de soutenir la recherche et le développement de l’échotech et investira dans la formation professionnelle dans des établissements postsecondaires axés sur les nouveaux développements en matière d’énergie verte.
Le parti a également laissé entendre qu’il ajouterait une taxe de 3 % sur les entreprises de TI dont les revenus dépassent un milliard de dollars à l’échelle mondiale et qui exploitent leur entreprise dans la province sans déclarer leurs revenus. Parallèlement à cette initiative, un fonds sera mis en place pour soutenir les créatrices locales et créateurs locaux.
Durabilité
Le projet ÉCO du PLQ consacrera 100 milliards de dollars d’investissements publics et privés pour équilibrer la gérance écologique et la prospérité économique. Parmi les actions notables, citons le fait de prioriser l’énergie propre issue de l’hydrogène vert et des biocarburants, la réduction de 10 % du gaspillage énergétique, la modernisation des codes de construction énergétique et la mise en place de programmes de rénovation de maisons. Le projet ÉCO prévoit également de « multiplier par six les redevances sur l’eau » pour les usages commerciaux (à l’exclusion de l’agriculture, de l’ingénierie et des usages résidentiels). Les recettes seront réinvesties dans la gestion des eaux usées et la protection des écosystèmes d’eau douce. Dans le but de rendre le Québec carboneutre d’ici 2050, le PLQ vise également à réduire les émissions de 45 % sous les niveaux de 1990 d’ici 2030, dépassant ainsi les objectifs fédéraux (qui fixent l’année de référence à 2005).
Parti Québécois
Le Parti Québécois (PQ) n’a pas encore publié de plateforme complète, identifiant seulement quelques sujets clés que le parti juge importants pour les électrices et électeurs. Le parti a choisi de se concentrer sur ses valeurs fondamentales - la souveraineté vis-à-vis du Canada et un État français indépendant - en proposant une poignée de politiques axées sur le renforcement des programmes et des exigences de la province en matière de langue française. En plus de ses politiques culturelles, le PQ a une forte focalisation sur la compensation de l’augmentation du coût de la vie et les politiques environnementales.
Talents et diversité, équité et inclusion (DEI)
Le Parti Québécois s’est engagé à assurer une immigration économique francophone à 100 % et propose de réduire le seuil d’immigration totale de 70 000 à 35 000. Le PQ a également fait remarquer que, s’il est élu, les entreprises ne pourront pas exiger la maîtrise de l’anglais dans leurs offres d’emploi.
Le parti promet de réviser la Loi sur l’équité salariale afin que les femmes et les hommes reçoivent le même salaire pour le même travail. Le parti augmentera également le soutien aux aidantes naturelles et aidants naturels et prévoit de verser 460 millions de dollars par an aux services communautaires qui soutiennent les femmes.
Prospérité et croissance
Le PQ a proposé une série de mesures d’aide temporaire pour compenser la hausse du coût de la vie pour les résidentes et résidents du Québec gagnant moins de 80 000 $, en plus de doubler le crédit de solidarité existant (un crédit d’impôt remboursable pour les familles à faible et moyen revenu). Les excédents budgétaires engendrés par la hausse de l’inflation seront utilisés pour couvrir le coût de l’aide financière proposée. Les péquistes ont également adopté une position ferme contre les réductions d’impôt, invoquant le sous-financement chronique des services publics. Le parti a fait valoir que le manque de concurrence dans plusieurs secteurs économiques contribue à l’augmentation du coût de la vie dans la province, mais il n’a pas fourni de solutions ni de plateforme officielle pour décrire comment il compte s’attaquer à ce problème.
Le parti organiserait un référendum au cours de son premier mandat, présentant les détails du fonctionnement d’un Québec souverain dans le contexte de l’argent, des opérations militaires, des frontières et des régimes de retraite. Il s’approprierait davantage de pouvoirs fédéraux et utiliserait les finances de l’État pour préparer l’indépendance. S’il est élu, le parti demandera à son ministre des Finances d’évaluer les revenus d’un Québec indépendant et de produire un budget pour la première année de l’indépendance. Il nommerait un ministre des Affaires étrangères et chercherait à faire reconnaître l’indépendance du Québec. Le Québec viserait à développer de multiples accords de libre-échange, en respectant pleinement la diversité culturelle et linguistique du Québec, et communiquerait uniquement en français avec les organisations internationales. Les plateformes du PQ visent à renforcer les relations du Québec avec les États francophones pour soutenir la relocalisation et le maintien des grands sièges sociaux au Québec.
L’absence d’une plateforme officielle ne permet pas de comprendre comment le PQ abordera la numérisation des industries québécoises ou traitera des enjeux de l’économie numérique.
Durabilité
Le PQ s’est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45 % par rapport aux niveaux de 2010, d’ici 2030. Le parti prévoit également d’encourager les comportements favorables au climat en augmentant les crédits d’impôt pour les Québécoises et Québécois qui achètent des véhicules électriques. Pour réduire la pollution et soutenir l’agriculture durable, le PQ prévoit d’interdire les pesticides et les herbicides nocifs. Le PQ souligne l’importance de tirer parti de l’écotech pour atteindre la carboneutralité et prévoit d’investir dans la recherche et le développement de ces technologies. Selon le chef du parti, le plan climatique du parti ressemble à celui de Québec solidaire mais adopte une approche plus douce (en anglais) pour sa mise en œuvre. Bien que le PQ ait défini de nombreuses politiques environnementales, les processus de mise en œuvre ne sont pas clairs.
Parti conservateur du Québec
La plateforme du Parti conservateur du Québec (PCQ) présente des plans visant à soutenir les possibilités d’emploi dans les industries des ressources naturelles et à réduire les impôts. Notamment, la plateforme du PCQ est moins focalisée sur l’environnement ou l’économie verte que celle des autres partis.
Talents et diversité, équité et inclusion (DEI)
La plateforme du PCQ comprend des plans pour relancer l’économie des ressources naturelles du Québec, y compris un engagement à relancer le projet de gaz naturel liquéfié (GNL). Le parti prévoit d’impliquer les principales intervenantes et les principaux intervenants dans la planification et la mise en œuvre du projet de GNL en mettant en place une entente avec les détentrices et détenteurs de droits autochtones. Cela dit, il n’est pas clair ce que cet accord prioriserait et quelles communautés autochtones seraient impliquées.
Prospérité et croissance
La principale priorité du PCQ est de réduire les formalités administratives en matière d’environnement et d’investir dans les infrastructures utiles des grands projets miniers et énergétiques. Avec le projet de GNL Québec, le PCQ prévoit rendre le Québec autosuffisant en énergie et fournir aux alliées européennes et alliés européens un accès au gaz naturel. Le PCQ se concentrera également sur le soutien au développement d’Hydro-Québec et la mise à l’échelle des opérations pour vendre les surplus d’énergie sur les marchés électriques des États-Unis et de l’Ontario.
La plateforme du PCQ décrit de nombreuses façons différentes dont il prévoit de modifier la politique fiscale dans la province, y compris la réduction de l’impôt sur le revenu, la suspension des taxes provinciales sur l’essence et la modification des charges sociales provinciales pour les entreprises. Cependant, en dehors d’une réduction générale et complète des impôts, la plateforme ne fournit pas beaucoup d’indications sur la façon dont un gouvernement du PCQ soutiendrait le développement de l’industrie au Québec. Une exception à cette stratégie est la focalisation implicite sur la poursuite du développement des secteurs des ressources naturelles du Québec.
Le PCQ prévoit d’investir dans la numérisation du système de soins de santé afin de réduire les inefficacités administratives au Québec. Le programme utiliserait le portail Netcare de l’Alberta pour permettre une meilleure communication entre les services du secteur de la santé. L’effort de numérisation mettra l’accent sur le stockage sécurisé et confidentiel des données des patientes et patients.
Durabilité
Le PCQ n’a pas d’objectifs clairs de réduction des émissions et critique les autres partis pour leurs objectifs climatiques « déraisonnables ». Le PCQ affirme que les gens continueront à dépendre des combustibles fossiles et souligne la nécessité d’extraire les combustibles fossiles accessibles dans les basses terres du Saint-Laurent. Le PCQ s’engage à renforcer les secteurs des ressources naturelles en raison de leur contribution historique à la prospérité du Canada. Le PCQ s’engage également à éliminer progressivement les subventions aux biocarburants et aux véhicules électriques. De plus, le parti s’engage à réduire et, éventuellement, à abolir les taxes sur le carbone, en utilisant les fonds obtenus de ces taxes pour atténuer les changements climatiques si « l’augmentation des températures le justifie ».
Ce briefing fait partie de la série de mises à jour des politiques du CTIC. Le CTIC fournit des mises à jour opportunes sur les politiques et les développements politiques au Canada, y compris les campagnes électorales fédérales, provinciales et territoriales, les mises à jour économiques et les budgets annuels de l’automne, et d’autres mises à jour importantes des politiques et des programmes. Rédigé par Allison Clark, Mansharn Toor, Justin Ratcliffe et Todd Legere, avec le généreux soutien de Mairead Matthews et de l’équipe du Groupe de réflexion sur le numérique du CTIC.