Introduction

De nombreux pays, dont le Canada, sont aux prises avec des défis socioéconomiques et écologiques complexes, notamment en ce qui concerne le changement climatique et le bien-être économique. Des décideurs de partout dans le monde ont désigné « l’échec de l’atténuation du changement climatique » comme le plus grand risque auquel l’humanité est confrontée, suivi de près par « l’échec de l’adaptation au changement climatique », « les catastrophes naturelles et les événements météorologiques extrêmes » et « la perte de biodiversité et l’effondrement des écosystèmes ». En parallèle, d’éminents économistes canadiens expriment leurs inquiétudes quant aux défis liés à l’économie et à la main-d’œuvre tels que la baisse de la productivité intérieure ou de la production économique du Canada par travailleur. Comme le souligne un article récent du Globe and Mail, « 2023 a marqué le troisième déclin annuel consécutif [de la productivité] pour la première fois depuis au moins 40 ans ». Cette situation s’accompagne d’un déclin général de la compétitivité canadienne, causée par une perte de confiance des investisseurs, dont une diminution des investissements dans les titres canadiens et de la vente d’actions canadiennes par les investisseurs étrangers.

Cette recherche se concentre sur les compétences numériques vertes recherchées au Canada. Tout d’abord, elle étudie les possibilités d’emploi et les besoins en matière de compétences à l’intersection des économies numériques vertes et cartographie les composantes centrales de l’économie numérique verte. Ensuite, elle présente de façon claire l’évolution du marché du travail, y compris les mutations du marché du travail et les compétences polyvalentes à la lumière des compétences numériques vertes qui sont de plus en plus nécessaires dans tous les secteurs. Elle conclut en mettant en évidence les postes émergents et futurs qui se spécialiseront dans les activités numériques vertes. Fait important, cette analyse précise que la double transition aura un impact sur l’ensemble de l’économie, ce qui obligera les travailleurs de toutes les professions à se perfectionner. Comme l’ont souligné les participants à la recherche, notamment les employeurs et les spécialistes, les compétences numériques vertes sont déjà ajoutées aux emplois existants.

Pour façonner cette analyse, le CTIC a mené une enquête auprès d’employeurs, des entretiens auprès d’informateurs clés avec des employeurs et des spécialistes, et a réalisé une analyse documentaire, y compris un examen approfondi des compétences et des cadres de compétences existants pour les économies numériques vertes.
 

Rapport

 

Pour citer ce rapport :

Allison Clark, Erik Henningsmoen, Todd Legere, Francis Okpaleke. Unir les expertises numérique et écologique pour la double transition : cadre de compétences. Conseil des technologies de l’information et des communications (CTIC). Juin 2024.  Ottawa, Canada. Les auteurs sont classés par ordre alphabétique.