La blockchain est une technologie émergente qui n’en est qu’à ses débuts, et son impact sur l’économie canadienne et le marché du travail du pays commence tout juste à prendre forme. Le rapport Rallier un consensus canadien entreprend un examen de l’écosystème canadien de la blockchain d’aujourd’hui, documentant son statut actuel et les tendances à venir. Grâce à des discussions approfondies avec des consultants de l’industrie et à la collecte d’une grande variété de données, le Conseil des technologies de l’information et des communications (CTIC) présente un aperçu de la technologie blockchain, des industries dans lesquelles elle est présente, de ses applications, et des différences dans l’ensemble du Canada avant de s’attarder au marché du travail et aux possibilités d’étudier la blockchain et de travailler avec cette technologie. Le rapport traite ensuite des tendances au fil du temps, examinant la propriété intellectuelle et d’autres données qui laissent entrevoir l’avenir de la blockchain au Canada et dans le reste du monde. Dans l’ensemble, le présent rapport conclut que l’écosystème canadien de la blockchain a survécu à la période que l’on a communément appelée le « crypto-hiver », à la suite d’une chute spectaculaire du prix du bitcoin, et qui montre maintenant des signes d’évolution grâce à une grande variété d’indicateurs.
Contrairement à certaines technologies, une introduction à la blockchain comme technologie est essentielle pour comprendre ses utilisations potentielles et ses répercussions sur le marché du travail. La première section du rapport présente l’histoire de la blockchain, les chaînes de blocs publiques et privées, la terminologie essentielle, et une liste de contrôle couramment utilisée pour déterminer à quel moment la blockchain est la technologie appropriée dans un cas particulier.
Bien que la blockchain bénéficie d’une riche histoire au Canada, les consultants de l’industrie suggèrent que le Canada pourrait être à risque de perdre le terrain gagné en raison d’un climat d’investissement conservateur et de l’incertitude réglementaire. Dans la deuxième section du rapport, le CTIC examine une large gamme d’activités de la blockchain au Canada, principalement par une étude des données sur les entreprises du domaine de la blockchain et des cryptomonnaies employant des Canadiens. Cette étude estime que l’écosystème canadien de la blockchain est composé de plus de 280 entreprises, employant plus de 1600 travailleurs, les développeurs de chaînes de blocs, une vaste catégorie englobant de nombreux titres d’emploi, et les architectes de solutions étant les emplois de la blockchain les plus recherchés.
Les entreprises de la blockchain au Canada se concentrent surtout dans les secteurs des finances, de la technologie financière et des technologies de l’information et des communications (TIC). En incluant la cryptomonnaie, ces secteurs représentent 56 % de toutes les entreprises de la blockchain au Canada. Cependant, d’autres secteurs, comme l’expertise-conseil, en plus de plusieurs secteurs émergents tels que l’industrie culturelle et l’éducation, sont en recrudescence. Différentes régions du Canada mon- trent également des scénarios distincts quant à la blockchain, particulièrement en ce qui concerne la proportion de la technologie blockchain par rapport aux activités liées aux cryptomonnaies dans chaque province, mais dans l’ensemble, les données révèlent que Toronto et Vancouver constituent le cœur de l’économie de la blockchain au Can- ada, accueillant 60 % des entreprises et 65 % des travailleurs du secteur. Appuyant la croissance de cette économie émergente, le Canada offre un éventail croissant de programmes d’éducation à la blockchain, faisant la lumière sur la demande globale du marché du travail que ciblent ces programmes.
Le rapport Rallier un consensus canadien examine des données de séries chronologiques présentant un profil visible de brevets liés à la blockchain et des pro- portions plus importantes de propriété intellectuelle. Combinées à l’âge moyen crois- sant des jeunes entreprises au fil du temps, à l’intérêt du public pour la blockchain, et aux perspectives sur la transformation de la composition de genre et de rôle dans l’écosystème de la blockchain, les tendances montrent une industrie qui n’est plus caractérisée par les premières émissions de cryptomonnaie, mais qui se dirigent lente- ment mais sûrement vers des propositions de valeur réelles.
Bien que l’empreinte du Canada sur la scène mondiale quant à la blockchain soit encore relativement petite à ce moment-ci, l’écosystème du pays prend prudemment sa place et commence son cheminement en passant de la preuve de concept à la promptitude de production. Les industries comme les services financiers et la technol- ogie financière pourraient arriver les premières, mais un ensemble de cas pratiques en pleine diversification, combiné à une familiarité croissante avec la blockchain de la part des développeurs, des éducateurs et des employeurs, fera partie d’un écosystème dynamique au cours des années à venir.